Série "Les 8 portes de libération de l'âme" - 3è partie
Comme une goutte d’eau venue faire déborder le trop-plein du vase de l’humanité, la situation sanitaire de ces dernières semaines est venue nous annoncer la fin d’un cycle usé, fatigué. La fin d’un monde dans lequel beaucoup d’entre nous ne trouvions peut-être déjà plus notre place. Une fin qui sous certains de ses aspects peut éveiller la peur, la colère. L’orgueil des uns au détriment de la perte de confiance en la vie pour d’autres.
Et si pour un temps, plutôt que de nous laisser aspirer dans la spirale infernale du temps, il nous était offert de revenir à l’ici et maintenant ? Si dans la course effrénée que nous sommes tous habitués à mener, l’univers nous offrait cette possibilité de ralentir, de prendre de la distance vis-à-vis de nos tourments ? Et si, toute cette mise en scène, surréaliste sous certains aspects, n’était en fait qu’un scénario savamment ficelé dans l’intérêt de notre société ?
Devenus les acteurs d’une intrigue un peu lugubre, nos sens sont en alerte.
Le vide dans son immense bonté a vu certains d’entre nous plonger dans l’illusion d’une solitude sans fin.
Le parfum de la terre est redevenu notre mère, notre repère. Le souvenir du savoir de nos ancêtres.
Nous usons de notre créativité pour occuper l’esprit, raviver les papilles. Nous goûtons aux saveurs les plus exquises, nous créons, bâtissons, rénovons pour continuer de naviguer avec patience contre vents et marée.
Du haut des murs solides que notre esprit a érigés pour nous protéger, nous osons enfin observer loin dans les profondeurs de nos plaines intérieures. Car, bien que nous doutons parfois, nous savons qu’il est un lieu en nous qui a toujours connu la paix. Ce port d’attache dont il nous arrive souvent de perdre la clé. Ce lieu magique auquel nous pouvons facilement nous connecter si nous traversons le pont vers de nouvelles vérités. Devenus les gardiens de notre destinée, nous tremblons parfois même face à nos parpaings fissurés.
Dans le ciel pourtant, la lune continue de danser. Les oies sauvages continuent de migrer. Le soleil continue de briller. Dans ce quotidien de confiné, nos cœurs s’éveillent au regard de tant de merveilles. Dame nature nous enseigne. Elle nous rappelle ô combien sans elle nous ne sommes rien. Un vent de liberté a soufflé. Nos cœurs, parfois en pleurs, sont légers.
La suite de l'article ainsi que l'écoute audio sont réservées aux abonnés
Découvrez la formule d'abonnement qui vous convient
(au trimestre ou à l'année, en digital et/ou en papier)