À bientôt cinquante-trois ans, j'ai la chance, la grâce, d'être heureux en amour depuis bientôt dix ans. Mais comme ce fut long et difficile avant d'y arriver ! Un très long calvaire de solitude et de souffrance affective.
Je dédie ce texte à tous ceux et toutes celles qui cherchent encore « l'homme ou la femme idéale », qui aspirent à vivre et à grandir à deux, dans le cadre d'une relation amoureuse profonde, harmonieuse et durable. Vous avez raison d'y croire encore, n'abandonnez pas, ne vous laissez pas atteindre par l'amertume et la résignation, ni par les propos des aigris. Écoutez mon histoire.
TROUVER L'AMOUR
Ah, l'adolescence ! Ses jeux de séduction avec le sexe opposé, ses premiers émois, ses premières « validations » dans le regard de l'autre en tant qu'être sentimentalement ou sexuellement attirant, ou au contraire ses premières blessures affectives qui marqueront longtemps..., je n'ai rien connu de tout cela ! Rien ne comptait d'autre alors pour moi que les études. Pour ma construction d'une valeur en tant qu'être à mes propres yeux, il n'y avait que la valorisation que m'apportaient mes résultats scolaires. Le reste, et notamment tout ce qui touchait aux sentiments, ne m'intéressait pas ; seul l'intellectuel comptait. Je me souviens encore regarder avec condescendance les parades amoureuses de mes camarades, les baisers dans la cour... j'étais au-dessus de ça ! Tout ce « cirque sentimental » m'apparaissait tellement vain par rapport au vraiment important : apprendre et réussir.
Tout a changé après vingt ans. À retardement. Sans doute aussi à cause de l'éveil du désir sexuel en moi, qui m'avait jusqu'alors laissé tranquille. Et puis, les études aussi, ça n'allait plus... Je perdais donc d'un coup la pierre angulaire de mon identité, le seul domaine où je pouvais me raccrocher à un sentiment de réussite personnelle.
Je fuyais dans les livres, de développement personnel puis de spiritualité, m'isolant de plus en plus socialement. J'y ai vite découvert la cause de mon mal-être grandissant : l'absence de chaleur humaine dans ma vie, cela même que je méprisais quelques années plus tôt. Je n'étais qu'intellect froid ; je lui avais vendu mon âme, et je ne savais plus comment la récupérer !
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